Avec son nom surprenant, Saint-André-Goule-d’Oie s’inscrit paisiblement au cœur du bocage vendéen.
Un mot gaulois
Etymologiquement, on sait que « Goule » en patois vendéen signifie « bouche, gueule », « Goule d’Oie » est la forme latinisée d’un nom celte, dont on n’est pas sûr que le copiste du Moyen Age ait écrit correctement en latin ce qu’il a entendu dans le vieux parler gaulois, en changeant peut-être le sens.
Le nom de ‘Saint-André-Goule-d’Oie‘ porte à sourire. Il prend toute sa signification à travers deux légendes distinctes, naissant cependant d’une situation commune : l’implantation des premières églises dans la région.
Des légendes celtes
Une des légendes rapporte que, lors de la construction de l’église dans le bourg, aux 12e-13e siècles les habitants éloignés du Pin et du Clouin construisirent leur propre église. Cependant, une nuit, des fées, sous la forme de magnifiques oies, apparurent sur le chantier, et pressant dans leurs becs (goules) les pierres posées la veille, elles les portèrent dans le bourg. Ces histoires témoignaient au Moyen Age de l’influence du monde merveilleux des légendes celtes
La légende est jolie mais il faut l’interpréter.
Les oies désignent en fait les pèlerins de Compostelle, qui traversaient à la même époque le pays par vagues, un peu comme les oiseaux migrateurs d’où le nom imagé « d’Oies », sous lequel on les désignait populairement. Ils suivaient une antique voie romaine située approximativement sur le tracé de l’actuelle Nationale 137.
Les pélerins étaient hébergés dans des villes telles que :
- Nantes ;
- Clisson ;
- Durivum (Saint Georges de Montaigu) ;
- …
Ici pas de ville importante, mais une série de hameaux où l’on pouvait se répartir : Sainte Florence, l’Oie,…Saint André leur offrait une « goulée » (nourriture) renommée. Ils s’y arrêtaient volontiers. Ce sont ces pèlerins qui ont fait l’importance économique de la localité et lui ont valu le privilège de l’Eglise, d’où le nom « goule d’oie ».
Le nom a gardé le goût savoureux de l’histoire.